Cette guerre d'ego présageait-elle des revendications territoriales à venir ? Parce que ces îles sont placées sur un point de passage stratégique des flottes, elles offrent une zone d’escale idéale pour les longues traversées vers les mers du Sud. Finalement, en 1690, John Strong, un marin écossais, les nomme « Falkand Islands », en hommage à son seigneur, le cinquième vicomte de Falkland. Ce nom est toujours utilisé à ce jour par les Anglo-Saxons. Mais dans les langues latines, on lui préfère le terme d’îles Malouines (Malavinas en espagnol), en hommage aux phoquiers, baleiniers et commerçants originaires de Saint-Malo qui, au 18e siècle, ont pris l’habitude d’y faire escale C’est Louis-Antoine de Bougainville, premier navigateur français à avoir fait le tour du monde, qui installa, en 1764, la première colonie de l’archipel, à Port-Louis, dans le nord-est de l’île Malouine orientale. Mais les Anglais ont également des vues sur le territoire et s’établissent en 1766 à Port-Egmont, sur la petite île Saunders, dans le nord-ouest de l’archipel. Finalement, en 1767, le Royaume de France, allié au Royaume d'Espagne par « le Pacte de famille », leur cèdent le territoire, proche des colonies hispaniques, contre 603 000 livres. Une somme énorme contre un guêpier, où les Espagnols doivent cohabiter avec l’ennemi anglais. LA CRISE DES MALOUINES En 1770, les intimidations perpétuelles entre Espagnols et Anglais débouchent sur la crise des Malouines, une querelle diplomatique entre les deux nations au sujet de la souveraineté des îles. (责任编辑:) |